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CO a1 Développer une culture de collaboration interprofessionnelle
Cette crise démontre l’importance de chacun des maillons de la chaîne sanitaire : ambulanciers, infirmiers, aides-soignants, personnel des CMS, des EMS, nettoyeurs hospitaliers, cuisiniers hospitaliers, …… toutes ces professions mal reconnues précédemment, le médecin apparaissant souvent comme le seul « dieu » du système. Une meilleure prise en compte du rôle de chacun a donc tout son sens.
Mp3 Rééquilibrage des secteurs privé et public dans l’approvisionnement en médicaments
La crise a démontré notre dépendance extrême à l’Asie pour notre approvisionnement que ce soit en médicaments ou en matériel. Tout ceci est lié à l’ultralibéralisme qui prévaut depuis des années et qui promeut le bénéfice maximal plutôt que la sécurité. Cette crise devrait faire réfléchir les gouvernements sur la nécessité d’avoir des chaines de production au moins dans chaque continent et d’être prêts à assurer une demande accrue en cas de crise. Elle démontre également qu’il faut encourager une recherche clinique publique non commerciale.
MP2 Exploration de mesures réglementaires innovantes visant à limiter les coûts des traitements médicamenteux
On a aussi vu apparaître, dans le contexte de cette crise, des dérives mercantiles de certains qui produisent des masques ou du gel hydro-alcoolique pour le revendre à prix fort : l’idée de licence obligatoire et de contrôle sur les prix pratiqués semble donc justifiée.
Tp1 Valoriser le temps relationnel
Le conseil fédéral a décrété le 20 mars que les cabinets médicaux, les cliniques, les cabinets d’ostéo, physio, dentistes et hygiénistes dentaires ne devaient accepter de consulter que les cas urgents. Il en découle une perte de revenu massif pour tous ces indépendants, de 70 à 80 % selon la spécialité, voire 100% pour les chirurgiens. Aucune compensation n’a été prévue car ils n’ont pas été obligés par le CF d’arrêter leur activité, contrairement à d’autres indépendants comme par exemple les coiffeurs. Heureusement, cette mesure a été levée dès le 27 avril.
Du 20 mars au 26 avril, il a été proposé de consulter par télémédecine, mais les consultations ne seront pas couvertes selon le même tarif qu’une consultation normale. La structure tarifaire doit donc être revue, de manière à mieux valoriser les interventions relationnelles réalisées en télémédecine, qui sont primordiales pour le bien-être des patients et de leurs proches, qui permette de prévenir une quantité de coûts inutiles et qui sont éco-responsables vu qu’elles évitent les déplacements.
Tp3 Reconnaissance des actes infirmiers
Par 107 voix contre 82, le conseil national a rejeté le texte déposé en 2017 par l’Association suisse des infirmiers, intitulé “Pour des soins infirmiers forts” qui demande aux cantons et à la Confédération d’investir davantage dans la formation, d’améliorer les conditions de travail et surtout de renforcer les compétences du personnel soignant. La majorité, réunissant la droite et une grande partie du centre, a remis en question les moyens proposés par les initiants pour contrer la pénurie de personnel soignant. Selon des estimations, 65’000 soignants manqueront d’ici 2030, la Suisse ne formant que 43% du personnel infirmier dont elle aurait besoin chaque année pour couvrir la demande.
Tp2 Opacité des comptes des assureurs :
On nous annonce qu’il y aura assez de réserves pour couvrir les frais liés au coronavirus et que les réserves ne seront reconstituées que petit à petit pour ne pas mettre à mal les payeurs de prime. On attend de voir si c’est réellement ce qui va se passer, une transparence est nécessaire pour estimer si la très forte diminution des actes médicaux réalisés pendant ces dernières semaines ne suffirait pas à elle seule à couvrir ces coûts. Il semble en tout cas que la situation « réjouit » les assureurs car ils peuvent enfin justifier leurs réserves exorbitantes. Les choses seraient certainement bien plus simples si l’on avait qu’une Caisse maladie unique (RsP2)